
L'Ocean Atlantique a Gloucester...
Eloge de la Poesie
Ce qui est merveilleux dans la poésie, c'est la grace de la création d'un monde nouveau, différent et plus beau en protestation aux couleurs prosaiques de l'évidence immédiate. C'est une forme d'espoir que malgré tout la vie est ou peut etre belle et que nous pouvons l'inventer avec les matériaux à notre disposition. C'est une vision plus intérieure qui donne accès à l'alchimie des mots, des gestes... C'est comme une promesse finie d'une réalité 'infinie'.
Ce qui est quasi tragique en poésie, c'est cette exigence de perfection qui laisse insatisfait, en éveil permanent, en attente parfois anxieuse. Cette passivité douloureuse d'attendre l'Aurore qui ne se lève pas, d'accéder aux cordes de la 'lyre des muses' pour dire en un langage inédit l'expérience quotidienne. C'est de la spiritualité lestée d'une transcendance immanente.
C'est de la religion sans dieux. C'est une forme d'anthropologie qui ignore ses contraintes indépassables.
Poésie, Religion, Spiritualité autant des formes de 'mystique' qui ont peut etre le mérite de cautionner une illusion fondamentale: il n'y a rien. Ce ne sont pas des réalités nouménales mais des 'prothèses' à la vie quotidienne pour lui donner sens. Ce “rien” n’est pas le nihilisme philosophique ou les “nada” des mystiques comme Jean de la Croix….
Je ne sais pas très bien l’exprimer. Disons carrément que je me 'mefie' de la poésie: j'ai l'impression d'y etre comme au fond d'une lagune ou la respiration me manque, j'étouffe tout en contemplant au loin un paysage marin splendide mais inaccessible. A la fois ce désir aigu et cette inaccessibilité. Une promesse jamais tenue. Je pense à certains poèmes par exemple dans Elegies majeures de Senghor ou a certains vers du deuxième livre des Eneides de Virgile etc... Au fonds, c'est toujours une desillusion aussi atroce que l'ampleur de l'attente. Lautreamont, Rimbaut, Artaud... des vies tristes, une quete impossible.
Ce qui est quasi tragique en poésie, c'est cette exigence de perfection qui laisse insatisfait, en éveil permanent, en attente parfois anxieuse. Cette passivité douloureuse d'attendre l'Aurore qui ne se lève pas, d'accéder aux cordes de la 'lyre des muses' pour dire en un langage inédit l'expérience quotidienne. C'est de la spiritualité lestée d'une transcendance immanente.
C'est de la religion sans dieux. C'est une forme d'anthropologie qui ignore ses contraintes indépassables.
Poésie, Religion, Spiritualité autant des formes de 'mystique' qui ont peut etre le mérite de cautionner une illusion fondamentale: il n'y a rien. Ce ne sont pas des réalités nouménales mais des 'prothèses' à la vie quotidienne pour lui donner sens. Ce “rien” n’est pas le nihilisme philosophique ou les “nada” des mystiques comme Jean de la Croix….
Je ne sais pas très bien l’exprimer. Disons carrément que je me 'mefie' de la poésie: j'ai l'impression d'y etre comme au fond d'une lagune ou la respiration me manque, j'étouffe tout en contemplant au loin un paysage marin splendide mais inaccessible. A la fois ce désir aigu et cette inaccessibilité. Une promesse jamais tenue. Je pense à certains poèmes par exemple dans Elegies majeures de Senghor ou a certains vers du deuxième livre des Eneides de Virgile etc... Au fonds, c'est toujours une desillusion aussi atroce que l'ampleur de l'attente. Lautreamont, Rimbaut, Artaud... des vies tristes, une quete impossible.
Karma-Yoga