BARRACK OBAMA: UNE ILLUSION MEDIATIQUE ?

Le logos: un atout de Obama

Aujourd’hui, il y a une littérature abondante sur le président américain nouvellement élu. Mais dans ce flot médiatique, il y a très peu de mots sur l’envers de son ascension fulgurante. Au pays de la bienséance, les vainqueurs beneficient d’une biographie immaculee. Je voudrais poser quelques questions:

1.La strategie et la propagande: Combien rapporte, en termes de gain électoral, l’idéologie du changement qui fait vibrer les cordes psychologiques d’une population anxieuse sur sa sécurité financière? Brandissant l’épouvantail d’Al-Qaeda, Bush a bien remporte son second mandat sur son adversaire democrate. Obama a fait miroiter les promesses de la réduction de taxes à des Américains desorientés par la crise financière. La resemblance n’est peut-etre pas considerable. Outre la couleur de sa peau, quelle nouveauté spécifique apporte-t-il dans la politique américaine en Afrique (Africom, Grands lacs etc…), dans les relations de son pays avec l’ONU, dans l’usage pondéré de la NATO, dans la lutte pour l’abolition constitutionnelle de la peine de mort ou pour la suppression de la dette du Tiers-Monde? Ce sont ces questions qui importent et bien d’autres questions urgentes que l’enthousiasme, du reste bien légitime, de tous ses supporters semble occulter. Quelle charge salvifique porte encore son ‘mantra’ emotionnel de changement bien après sa victoire? La chute des Bourses a Wall Street au lendemain de son élection n’indiquait-elle pas les limites de ses slogans mi-politiques mi-religieux face au vrai pouvoir financier?

2.L’argent des grands et les espoirs des petits. John McCain promit de ne prendre avec lui que les fonds du gouvernement pour sa campagne électorale. Mr Obama formula la meme promesse mais ne la tint pas, sous l’instigation de ses conseillers lui assurant la victoire non pas par la magie de son eloquence mais par le charme irresistible des espèces sonnantes et trebuchantes. Obnubilés par la furieuse envie de changement, beaucoup d’observateurs ont applaudi cette ruse comme un acte d’habileté politique. A propos de cet argent: ces millions de dollars deversés dans la campagne électorale venaient-ils exclusivement des petites gens pour qui il s’est fait le porte-parole? Il n’est pas defend d’y voir la main du capitalisme americain decidé de sauver la barqueen changeant de timonier. Je voudrais bien croire que ce n’est pas un simple maquillage du capitalisme yankee aux bons soins d’un esthéticien de couleur. Je voudrais bien croire que tous les candidats aux élections présidentielles américaines ne sont pas des facettes du meme l’impérialisme américain avec ses piliers indeboulonables (BM,CIA,FBI,NASA etc).

3.Le Kairos et l’Histoire. Dans une de ses analyses sur l’imaginaire des Congolais, le philosophe Ka Mana, spécialiste sympathisant de la rebellion ‘nkundiste’, affuble ses compatriotes des qualificatifs peu flatteurs d’etourdi, d’imbecile et d’idiot, sans oublier de s’y retrouver lui-meme. Dans le cas present des supporters obamistes, il est plutot question des aspirations légitimes a la prosperite qui poussent les hommes de tous les continents à a reduire lesfrontieres entre le reve et la réalité. C’est bien plus qu’une question d’Obamania: c’est la resurgence du messianisme dans le psychè humain sécretant une angoisse diffuse face à un cataclysme indéfinissable. En temps de desarroi, tous les homes aux abois cherchent des leaders qui restaurent l’autorite de l’Etat, qui rassurent, qui soient differents de Bush, de Mobutu, de Mugabe etc… La tendance c’est d’idealiser le profil du ‘heraut’ devenu ‘heros’.

4.L’experience du meme au meme. Aux peuples qui accouraient pour l’acclamer, Barrack affirmait la main sur le coeur qu’il allait à Washington pour le transformer. Aujourd’hui, l’argument de l’experience l’emporte sur la nouveaute du changement: apparemment son equipe est faite de vieilles figures de l’administration Clinton ou Bush cad de l’establishment americain. Les silhouettes des Clinton, Susan Rice, Robert Gates etc… hantent de nouveau les couloirs de la Maison-Blanche. Ceux qui suivent les talk-show des conservateurs comprennent la dynamique de la politique etrangere de l’Amerique agressive, avec ou sans Obama. Pourtant je voudrais bien croire que Hillary nous apporte un regard different de celui de Bill Clinton sur les Grands-Lacs. Si non, ils sont loin les temps des envolees lyriques du messianisme de Barrack Obama.

5.Les promesses de la desillusion. Obama promettait de renouveller les énergies et ainsi de promouvoir la protection de l’environnement. Mais il parle aujourd’hui d’augmenter le parc nucléaire. Déjà commence à baisser le ton révolutionnaire des discours sur la couverture maladie universelle (Universal Health Care), sur le dialogue sans pré-conditions avec les “ennemis” des USA, sur la fermeture de la prison de Guantanamo, sur la révision des accords de NAFTA, sur l’imminence du retrait des troupes d’Irak. Il parle meme d’attaquer l’Afghanistan. La raison d’Etat aura-t-elle raison de cet idéalisme qui a fait passer Mr Obama pour un naïf dangereux?
J’ai voulu entonner un refrain different de tous les alleluias entendus à la gloire de cet Africain-Americain talentueux dont l’envers du triomphe pourrait échapper à notre vigilance bercée par l’illusion du changement. Plus positivement, je m’inquiéte du système qui peut le broyer ou le transformer au risque d’anéantir tous nos espoirs avives par sa victoire electorale. Combien de fois n’avions-nous pas été surpris par ces présidents ou ces eveques qui ont souleve nos coeurs gonfles d’espoir par leurs promesses des lendemains qui chantent et qui au bout de la trajectoire se sont révélés n’etre que des piètres leaders? Et nous qui esperions…

L’experience est bien vieille de deux mille ans. Non. Je prie le bon Dieu d’accorder a Mr Obama la sagesse d’Akhenaton, la bravoure de Soundjata Keita, la perseverance de Mandela. Je garde l’espoir que Mr Obama pourra etre un president a la dimension de Washington, Lincoln, Roosevelt et -pourquoi pas- Andrew Jackson qui disait: “I was born for the storm”. Puisse-t-il l’etre pour son pays et pour le mien. Après tout, l’ancien sénateur d’Illinois a, dans une démarche bipartisane, fait voter un bill pour mon cher pays: The Democratic Republic of Congo Relief, Security and Democracy Promotion Act (S 2125). Une pactole de 52 millions de dollars pour la ‘sécurité’de la RDC. Yes, he can.

Karma-Yoga

VISAGE DU CHRISTIANISME NOIRE: UNE RELIGION PAIENNE

Vue aerienne de Kasongo-Lunda

VISAGES DU CHRISTIANISME NOIR: UNE RELIGION "PAIENNE" ?

Dianne M. STEWART, Three Eyes for the Journey .African Dimensions of the Jamaican religious Experience, Oxford: Oxford University Press 2005, chap. 4-5

“Visitation” is an exploration of the African religion from the Jamaican perspective. “Communion” refers to the gathering of various theologies grounded in the African religious tradition. In both two chapters, the author studies the continuity and the meaning of that African religion yesterday in Africa and today in Jamaica. Kumina and Myal are one of the legacies from that African religion presented as a transformative power for the oppressed people. The main argument is that these religious practices of healing, empowering, protecting and so on… help people to resist the enslavement and the dehumanization with their consequences like the lost of identity, of history, of memory. They help to create a new worldview, to shape a new future and simply to survive as human being when white people reduce the slave into an instrument of labor. This is the general argument behind the meticulous details of the two chapters.

At the beginning of the reading, I was very skeptical –even dismissive- about the African religions. Not without any reason: these religions in Africa do not bring development and freedom; they are far from the Enlightenment which has brought science, technology and democracy and so… The evolution of religions from Durkheim’s perspective (cfr The Elementary forms of religious life) or from Eliade’s study (cfr The sacred and The Profane) demonstrates that these religions are about to die, that we are entering in a new dimension of religious consciousness. This evolutionary theory was the general assessment I was ready to make on these two chapters about healing, possession, deity etc… But I realized that it is a trap because what is at stake is the definition of the human being as agent of history, as creator of culture,as a master and an ally of the nature. It is a struggle for the recognition of the “Other” as a human being. White supremacy wants to dominate forever because it exists only by opposition to others and never by cooperation, dialogue and mutual respect. African history is plenty of white perfidy, betrayal and deceit. In order to dominate, they destroyed African culture and reduceed Africans and others to the status of beings without any human face. They even condemned the protest as a foolish attempt of avoiding progress. The studies of Durkheim, Eliade, the Western theologies are a process of legitimizing the anthropological impoverishment of Africans. We ended up by ignoring who we are, by dismissing our own inheritance and at the same time we remain the eternal aliens in the western culture, idolizing Aristotle, Thomas Aquinas, Rahner... and rejecting a "caricatural African tradition" painted by Tarzan and Tintin in Congo.

Since ten years I kept considering Congolese Christianity as the opium of people because Congolese has found refuge and consolation in prayers meanwhile they are just agonizing and dying like flies. Rather than invoking a dumb god, they have to fight for their own safety, to stand as one and to claim their rights. Their religion has become a sleeping drug to escape the nightmare of daily life. What is to blame is not religion as a social practice but the way it is practiced in DRC. Thinking about African religions in America, I am re-discovering how religion has been for the slaves a transformative power which mobilizes people and engage them in a battle of life or death (cfr Maroons in Brazil, Haitian revolution and so on…). The weakness of the Christianity of Congolese people is that it is an ‘Afrophobia’ or ‘Kongophobia’ which casts off their pride, rob their strength and makes them victims in search of God’s grace.

I have only one question: “How do we interpret today the God of Kumina, Myal, Bikhanda(to add a kongo religious practice) ? Show me the God you pray and I will show you who you are. If it is Yaweh, then we may wait for the liberation from people who enslave and yet impose a universal “God” escaping from their own cultural box. But if he is Black God called Nzambi Mpungu or Mvidi Mukulu, then we are back to our roots (Lucky Dube) and nobody will evict us from our own castle. Either we are stuck in the doctrine of special revelation either we move in the landscape of multiple revelations. People are still free to act with pride, intelligence and honour. There is a movie about Mohamed Ali “When we were Kings”. Where? In our lands.

Karma-Yoga

LE LEADER POLITIQUE A LA LUMIERE DE L'EVANGILE

Le candidat democrate Obama et le senateur Edward Kennedy


LE LEADER POLITIQUE A LA LUMIERE DE L'EVANGILE

(Ce texte a ete ecrit au second semestre de l'annee 2005. Je le poste pour me souvenir simplement et continuer de penser plus radicalement....).

"Si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et c'est ainsi que le Fils de l'homme est venu non pas pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20, 27-28). Ces sont les paroles que Jésus adresse à ses disciples. Lui, le Roi des rois leur a montré comment diriger dans un esprit de service désintéressé. Il a nourri les foules, guéri les malades et consolé les affligés. A ses contemporains, il disait:"Je suis au milieu de vous comme celui qui sert";"Jje suis venu sur terre pour que vous ayez la vie en abondance". Par sa vie totalement donnée aux autres, il a posé les fondements d'une société de justice et d'amour. Contre toutes les théories politiques du pouvoir comme domination, il a fait du pouvoir un service.

Aujourd'hui, nous vivons une période de transition politique vers la troisième république que nous voulons être dirigée par des hommes responsables. A la lumière de l'exemple de Jésus, il est possible réfléchir sur le profil du leader à la hauteur des problèmes actuels de notre société. Quels sont les problème actuels ?

Remaniement ministériel et violence à Kanyabayonga: une crise de leader ?

Il y a quelques semaines, deux événements ont marqué l'actualité politique de notre pays: le remaniement du gouvernement de transition et la guerre dans la cité de Kanyabayonga. L'opinion se souviendra de la récente déclaration de Mgr Monsengwo, Président de la CENCO, qui constatait alors la menace de la guerre et la passivité du gouvernement face à l'imminence du danger. Il réclamait alors un gouvernement plus responsable. Aujourd'hui, nous avons un nouveau gouvernement né des arrangements de diverses composantes qui sont loin de refléter les aspirations du peuple. A l'analyse, cet événement politique interpelle notre compréhension du leadership.

Au même moment, que se passait-il dans le Nord-Kivu ? La population de Kanyabayonga, Kasando, Kayina, Kirumba continuait à subir les affres de la guerre. Dans cette tourmente, un prêtre oeuvrant dans ce milieu embrasé nous écrivait la veille de Noël (le 15.12.2004): "C'est dans la fièvre de guerre et d'humiliation, d'incertitude et de colère que les populations du diocèse de Butembo-Beni se préparent à commémorer à Noël la venue du prince de la paix dans le monde. Une paix pourtant qui semble s'éloigner de l'horizon à mesure que les populations s'éloignent de leurs maisons et terres vers un avenir de plus en plus noir et incertain". C'est le cri d'alarme d'une population sans leader, errant dans les forêts en quête de sécurité et de pain. Où sont les leaders politiques à la hauteur des défis actuels ? Telle est la question qu'elle se pose.
Les évêques congolais ont déploré la médiocrité de la classe politique congolaise. Le ministre belge des affaires étrangères leur a emboîté le pas. Et la population soupire après les élections dans l'espoir de renouveler cette classe politique congolaise. Ainsi, tout le discours à ce propos tourne autour des qualités requises pour tout gestionnaire du pouvoir dans la Troisième République. Chacun à sa façon tente de décrire le profil du politicien à venir au regard de l'incurie et de la prévarication observée.

Des mécanismes de contrôle du pouvoir

Mais ce faisant, on n'oublie vite qu'il y a un fossé entre ces critères et la réalité. N'avons-nous pas vu des discoureurs sur la démocratie qui, une fois au pouvoir, se sont transformés en autocrates redoutables ? N'avons-nous pas vu des théoriciens sur la transparence économique qui, une fois aux commandes, sont devenus des gestionnaires malhonnêtes ? Pourquoi ? Parce que probablement il manquait, dans les institutions politiques, des mécanismes appropriés pour contrôler cette gestion du pouvoir et du bien public. Ainsi, l'impunité qui y a élu domicile a transformé même les candidats élus en fossoyeurs du bien public. Par conséquent, pour en finir dans le cas de figure, le limogeage des ministres ne devra être qu'une étape d'une affaire à suivre: le justice doit poursuivre son cours. C'est un principe de l'Etat de droit auquel tous les citoyens congolais aspirent.
Ainsi, les élections ne sont pas en elles-mêmes une solution-miracle à la crise d'homme que traverse la société congolaise. Elles sont un moyen plus sûr vers une société des hommes plus responsables de la vie les uns des autres.

Partant, ce qu'il faut retenir à travers cette culture démocratique des urnes, c'est plutôt le pouvoir réel des citoyens non seulement à se choisir des dirigeants crédibles mais surtout à les contrôler régulièrement dans cette gestion du bien public et dans cette tâche de construire une société conviviale et prospère après les élections. La démocratie ne peut se réduire à un simple jeu de domino ni à une ponctuelle liturgie électorale; elle est un exercice contraignant d'accountability auquel gouvernants et gouvernés sont soumis.

La maîtrise de notre destinée nationale: quel est notre projet commun ?

Il ne faudra dont oublier cette dimension importante. Car le drame des citoyens congolais est d'abord dans la perte de leur pouvoir de diriger leur destinée nationale en tant que citoyens libres, capables de concertation et d'action à la mesure de leurs ambitions républicaines. Nous réapproprier notre destinée nationale suppose que nous sachions vraiment ce que nous voulons. Quel est notre projet national ? Quelles sont nos attentes en fonction desquelles nous pourrons évaluer l'action des hommes politiques durant la transition et au cours de la troisième république ? Sommes-nous un peuple uni et travaillant ensemble pour les mêmes objectifs ?
Car nous ne pourrons choisir les leaders qu'en fonction de ces objectifs que nous voulons réaliser. Dans ce contexte, les leaders que nous voulons ne seront pas des sauveurs de qui nous attendrions des solutions miracles à nos malheurs. Ces leaders devront être des citoyens capables de cristalliser nos énergies pour restaurer la paix et réunir nos efforts communs d'engager le pays dans la voie du développement. A la manière de Jésus, ils seront ainsi des hommes au service du peuple. Leur force ne sera pas dans les armes mais dans leurs capacités managériales de faire des Congolais un peuple libre, debout et dynamique.

Nous sommes capables de réussir par nos forces

Cette approche du leadership suppose que la population comprenne qu'elle n'est pas totalement démunie pour réaliser ses objectifs. Au contraire, elle a les ressources pour affronter les défis actuels de paix et de stabilité sociale, pour recouvrer ses droits et sa dignité. Le sens des élections ne se comprend que dans cette reconnaissance du pouvoir du peuple comme communauté politiquement organisée, du peuple comme source unique de légitimité et de légalité, du peuple comme agents autonomes de transformation sociale.
En réfléchissant sur le leadership politique, il faudra distinguer deux types de leaders: d'une part, les leaders transactionnels qui donnent à leurs électeurs les miettes de leurs fortunes pour le besoin de la campagne électorale. D'autre part, il y a les leaders transformationnels qui proposent un projet cohérent en réponse aux problèmes des citoyens et qui entraînent les électeurs à l'action au nom d'un programme à évaluer au jour le jour.

Face au silence de la communauté dite internationale, devant l'attitude ambiguë des observateurs, en réponse aux atermoiements du gouvernement, la population congolaise devra comprendre que rien n'est perdu: elle reste l'architecte de sa destinée, elle est responsable de ses choix politiques et économiques pour l'avenir. Il n' y a pas à se lamenter. Malgré toutes les lenteurs et difficultés dans la préparation de ces élections dont la tenue semble être renvoyée sine die, les citoyens congolais sont libres de se décider, avec détermination, à aller jusqu'au bout de ses aspirations vers un Etat de droit. L'Histoire montre que la liberté et le droit ont toujours été conquis au prix de sacrifices. Dans cet Etat de droit à venir, le leadership sera un service de promotion de la liberté et de la dignité humaine.

Il nous faudra juger les politiques non en fonction de ce qu'ils promettent de faire mais en fonction de ce qu'ils ont fait à long terme et de ce qu'il font aujourd'hui pour la population en terme de promotion de la liberté, du droit et de la justice. Ainsi, pour une bonne sélection par les urnes, il faudra insister sur la mémoire qui permet de se souvenir de ce que nous avons vécu et de ce que nous vivons présentement. Cette connaissance du passé lointain et immédiat permettra de juger les candidats non à partir d'un profil théorique ou à partir des promesses mirobolantes mais à partir des services rendus dans la construction d'un Etat de droit. Les Congolais pourront alors élire des hommes dont la grandeur politique se mesure par leur aptitude à servir ce peuple de qui ils détiennent le pouvoir.

Karma-Yoga

THE PRAXIS OF LIBERATION

Training for Leadership in the Seminaries

I taught some classes (Metaphysics and Cosmology) in two major seminaries: one in the eastern part (Murhesa) and another in the western part (Abbe Ngidi- Boma) of the country. I visited the major seminar of Kisangani (in the Province Orientale) and the major seminar John XXIII in Kinshasa. I had time to talk with students about many questions related to their studies and ministries in their home dioceses. Among the biggest challenges they are facing are poverty and a “ratio studiorum” to update.

In the diocese, many priests are almost needy. During the summer holidays, those who can afford it go to Europe to find some money. Others have to struggle on their own to run the parish. In the seminaries, classes resume only when the academic staff receive money from Rome (OPM). And so, Christians and their pastors live in mentality of beggary. In many dioceses and parishes, it is just an economic disaster.

Even theology can’t prepare them to be the leaders people need in these times. They are far from being agents of social transformation. They can repeat very well Thomas Aquinas’ theology but they can’t survive by their own means. The content of their formation does not make them leaders able to face the concrete situation of the people they are supposed to lead. What to do?
As we know, the Sapientia Christiana determines the profile of studies in the Catholic institutions of higher education. In the seminaries, they study the history of philosophy intensely. This information is useful since it enables the priest to understand the right orthodoxy and all the heresies over the ages. But, it is not enough. In the DRC, we are facing a great crisis of leadership. We want pastors who can bring change into lives of the people. They must know the political and economic situation and face them. They are not politicians but they are ‘elders’ in the community, and the kingly ministry places them in the position of rulers. Therefore they have to be trained to be leaders and not beggars.

For the program of courses in Congolese major seminaries, it is not enough to give some notions of accountancy, conflict management, human rights etc… Rather it is time to develop a theology of work, of human rights, of political power, a philosophy of the person and community, an ecological ethics and so on… African teachers must be as creative as their colleagues are in America and in Europe. The freedom of research, creativity and productivity must be the criteria of a sound teaching in those seminaries. Exodus requires an intellectual move. They must form priests called to be these channels of abundant life in small Christian communities.

Abundant Life in the Small Christian Communities

Immediately after my ordination, I was attending evening prayer on Thursday in a small Christian community. I was disappointed to notice how people prayed with borrowed words and ought by proxy. My first concern was to know how can we bring a social commitment to these gathering. I stated some simple truths in the way of thinking and praying. Among them there are the three following points:

-Outside of the world, there is no salvation

We have been trained in a Platonic dualism: where salvation was supposed to be for the soul en route to heaven. Political and economic matters are profane. Catechesis and spiritual matters are holy and for heaven. We go to church to talk about heavenly issues, ‘holy business” (sacraments, prayers, bible reading and so on…). There is a great need to understand the meaning of the Incarnation and so to consider economic and political matters as part of God’s plan. Every situation in our daily life is part of our history of salvation.

Therefore the trade in coltan, copper, and diamonds can be part of the Church’s business. Instead of begging in Western churches, African churches must learn to do business with their own resources and so to become self-reliant. Exodus requires a change in the way of considering wealth. The time has come to stop begging and to start finding other ways of sustaining our lives. For that we must give a new meaning to the concept of stewardship.

-Stewardship as ownership and nothing else

From the history of the country, we may notice that the common good has never been the main concern or the rulers since King Leopold II. They just oppress people and plunder the resources. The Congolese have never claimed his right of ownership over these natural resources. Every day they become more and more poor. When other countries are reflecting on the environment, global warming, OGM, we all think how to protect the mother earth. The theology or stewardship has developed to understand better how man is a steward and not the owner of God’s creation.

When these Western theologians talk about it, they embellish its meaning by demonstrating how ancestors of indigenous people relied on nature, the natural world. All of these green NGOs fight to preserve nature that industrialized countries are destroying. That is nice! But when a ship dumped it toxic waste in Abidjan in September 2006, they kept quite. Again, that is nice! Knowing that, let us introduce now a new view on stewardship. The stewardship we are talking concerns the way we must possess our riches. To stop the plunder of Leopold II, Belgium, Mobutu, multinational companies and neighboring countries, people must develop a culture of accountability; they must know how much the government receives from the multinationals to invest, how much tax they pay for social contribution and so on...

The Mining code must be translated into the four national languages. Each Commission of Justice and Peace in each diocese, parish and small Christian community must help people to understand what the government is accountable to them for every single dollar spent or invested. In a country where people are unemployed, there is a need to develop a theology of work (Dominique Chenu), but one from what people feel and live in the context of anthropological poverty. It is a theology where fair distribution is the component of that work shared by owners.

-Social justice and not solidarity

We have been told how African people stand together. And we may see how in our villages the family seems large in number and people are mixed up. That way of sharing life is amazing. But we have to be careful when people start to use these depictions of African life to show its difference from Western life. It becomes just a mere ideology of difference, full of contradictions and lies, when we look closely at the economic injustices in these African societies. That solidarity is only nepotism, corruption, favoritism and so many social evils which destroyed African societies.

Moreover, the way our ancestors lived is no longer ours. We may praise the tradition of Africa (Bujo, Bimwenyi), but that tradition is also the source of our misery. We don’t need a myth of solidarity: people can help each other as we do without claiming any kind of solidarity.
What we need is social justice as participation and fairness (John RAWLS).
In the DRC, we saw how our small Christian communities work. They gather every Thursday to share the word of the Lord. Everybody shares how he understands that word. We have to change. Christians must first read the signs of the times in their daily life and then find its meaning from the Bible and their own thinking. They have to become the subject of their own history, to read the Bible from below (Musa Dube). Small Christian Communities must be places where Christians practice that pedagogy for the oppressed (Pablo Freire) to develop strategies to combat corruption, mismanagement and conflict.

Karma-Yoga

VENERATION OF THE BLESSED SACRAMENT

SOCIAL AND INDIVIDUAL FUNCTIONS THAT ARE NOT YET MET TODAY

Congolese believers don’t think about material agent causal which can be defeat by scientific means (medicine, army etc…). Determinism, Baconian method, Cartesian evidence do not speak to them or do not have an immediate impact in their way of thinking. . . They are surrounded by all walls of darkness. They intend to keep open eyes at night. The modern society with urbanization, industrialization and a new religion have change lifestyle but did not transform as well the way of giving meaning to the events and of reconstructing reality. The symbols have changed the color but it has kept its meaning. They did not rationalize their beliefs[1]. Congolese went back to the traditional practices.

1. The rationality of paranormal phenomena

The phenomenon of sorcery, bewitchment, bilocation, telepathy etc… were real but put in a dark corner of the church. In African tradition, the priest could talk with the ancestors, chase away bad spirits and tell God’s will. The spirit could bewitch someone and makes him speak (Mbikudi) to the community. He may prophesy, heal or be that the bridge needed between the world of God and the world of humans.

The rational-dogmatic churches considered the paranormal reality as external to the Christian doctrine. When the inculturation process took place, some aspects of African religion were left behind. In some aspects, the process was a reception of a Christian inculturated in Europe. Belgians Missionaries brought in Yombe region the Latin mass, the use of rosary, the cult of saints, the statues and images of saints, the novena, the liturgical calendar made from some pagan feast etc… “Rural Europeans populations succeeded in incorporating into their Christianity a considerable part of their pre-christian religious heritage which was immemorial antiquity... Becoming Christians, the Europeans cultivators incorporated into their new faith the cosmic religion that they ad preserved from prehistoric times (Eliade, p. 164).In Africa, the inculturation has to be an interculturation as a symbolic exchange. African has to stop going to church in the morning by social habit and yet seeing the ‘Nganga’ at night by personal conviction.
African theology must not be an offshoot of western theology considered as universal. It must take into account the African anthropology (with its threefold conception of human being), an African pastoral sacrament (which consider the therapeutic system of African religion), etc…Salvation is more a question of meaning and authenticity than a mere conformity to a set of ecclesiastic propositions. To move on from the ground, we must consider the real need of healing in DRC. How can the BS help to reconcile divided communities in DRC.

2. The healing process at the national level

Human beings usually consider the divinity as the source of everything on earth. The places visited by gods are holy and things representing gods are sacred. A world without epiphany is a world chaotic. Alone the action of gods brings form, harmony and order because gods creates and recreates the world. In front of them, human beings develop an attitude of reverence, fear, devotion, trust. This conception of religion has changed with time. Today Christianity distinguishs religion from other aspects of life. The separation between State and Church is one of the characteristic of secularization. In African religion, priest and leader of the clan work together for the good of the community. One of the main functions of the religious system is to reconcile people with the ancestors and people among themselves in the community.

Today, one of the challenges in DRC is the urgent need of national reconciliation and a moralization of public life. People are so divided that there is no nation but only a patchwork of tribes in the same territory. The discrepancy is so big between the devotion of people in the church and the political chaos in public sphere that can continue to pretend to pray.
How priest can tackle the political evil of mismanagement, quarrel, division etc…

It is a reconciliation process of the all society: reconciliation between the population and the politicians, reconciliation between religion and politics. For that we may consider how we can take some religious symbol and put them in public sphere as did the Fathers of the Church in western Christianity: “The fathers of the Church did not fail to exploit certain pre-christian and universal value of aquatic symbolism, although enriching them with new meanings connected with the historical existence of Christ” ( Eliade, op. cit., p. 132). We may think how the adoration may help to heal social wound, trust in people, how we may organize the reconciliation of people. Like a flag which raise a state of emotions from patriotism to pride, the tabernacle from its owns side raise a range of feelings and beliefs related to the nature of God.

Conclusion

In its various processes of inculturation, the current adoration of the Blessed Sacrament took its elements from African tradition, from Catholic Christianity, and even from Pentecostal Churches to bring healing and meaning in a deceptive world. At the margins, between a tradition falling apart and a modernity suffered rather than assumed by yombe Christians, it is a work of creation and fidelity. Our analysis of the transition has focus on the trajectory from the traditional adoration to the current form. It has allowed us to see the difference between the two types of adoration and the similarities with the Yombe cult. Only in these two types of adoration we may find a transition with some elements of continuity and discontinuity.

What makes successful the practice of adoration is its ability to respond to the need of worshipers. It has transformed a religious practice into a therapeutic system like in any African religion. It does not emphasize primarily on the orthodoxy of the doctrine –which is necessary to avoid error, deviance, heresy- but it induce people to pray and to relay on God acting in their life. Their faith increases with the testimony given during the prayer and not with the theological explanation of the preacher. In the case of adoration, people want a salvation more effective in daily life. Thus their religion is a therapeutic system in which people, threatened by any kind of danger, find secure in God adored in the Blessed Sacrament.

[1] Clifford GEERT, The interpretation of cultures, New York: Basic Books, page 181-189.

Karma-Yoga

THY WILL BE DONE ! WHERE ? ON EARTH

Sept. 28, 2008: “He changed his mind and went”

Every day of our life we face many challenges. Every time, we are called to improve our life and we strive to make progress despite failures. We are asked to change, to adapt ourselves to situations or to change situations. There is no change without hope but also fear. There is no change without promise but also uncertainty. There is no change without relief but also anguish… What will be the future when there is no clear and positive sign at first sight or when we can’t handle properly the situation? As Christians and believers, we try to find God’s will in the small or big events of our daily life. We measure our fidelity to his Word. We discover with humility the gap between our desire to observe his commandments and the limits of our human nature.

Today’s Gospel does ask us to make a choice of trust, a choice of obedience to God’s will. It is a story about two sons called to do their father’s will. They both changed their mind in different ways. The first said “I will not do your will’ but afterwards changed his mind and went. The second replied with enthusiasm: “Yes, Sir” but he did nothing. We have two changes: to accept with lips but to refuse doing the task. To refuse but to accept doing the father’s will . It is a conversion for a better life in tune with God’s will. As said the prophet Ezekiel: “by turning from wickedness, a wicked person shall preserve his life.

What is the meaning of these behaviors? Let us call in mind that Jesus is talking to Jews: Pharisees, publicans, priests, tax collectors, prostitutes etc… Among these listeners, some –like the Pharisees and the priests- consider themselves as pure, good, excellent, perfect. They accepted God’s call. They know the Torah. They pray every day. To God, they reply: “Yes, Sir”. But they don’t want to change their life. They are comfortable in the statu quo. Their “Yes, Sir” was just a polite refusal. They did not believe John the Baptist. Challenged by Jesus message, they are really moved and they can say “Yes, Sir”. But they are not able to move on. They fear to leave their zone of comfort and to face Christian of Christian life. Among the other group of listeners there are publicans, prostitutes, tax collectors etc… In public life, they do not have good reputation. They are known to have said ‘No, Sir’ to God’s will. They collaborate with the Roman occupant. They lead a life of lustfulness and so on. But in their private life, they are people in search of salvation. They struggle with their conscience. They need change but they entangled in the trap of need, vice, or darkness. When they hear Jesus preaching about God’s compassion, they are touched and they are relieved from the anxiety of doing wrong. They are ready to do God’s will in their life.

For sure we are no longer dealing with Pharisees and Publicans. We are not dealing with two brothers whose words and acts don’t match. But it is the same Jesus message we are hearing right now. It is the same call to change our heart, our mind in order to do God’s will. Do we want to evaluate the impact of God’s word in our daily life? For sure we are delight with God’ Word and we always reply ‘Thank be to God’. But if it is easy to hear God’s word, it is not always easy to discern his will in our life. Let’s pray that we may be steadfast to do his will. We need to ask God more love. Only when we love that we may do something good. We need to ask the grace of discernment because sometimes in some difficult situation of our life, we struggle to find the right decision. Let us pray that the desire to serve God may prevail against any selfishness and hesitation.

Karma-Yoga

THE RESPONSIBILITY TO PROTECT OURSELVES ?

These arms flowing in the continent...





INTERNATIONAL RESPONSIBILITY: IN WHICH BORDERS?



We want to reflect on the gap between the edifying principles in official documents in New York and the contradictory reality on the field of suffering and death in Darfur. The principles are known but to implement them is not easy because they are many interests involved and a lack of will to really protect people. What can be done in that case?



1. Principles and Norms: A lack of political will?



Usually the UN documents on Human Rights, moral responsibility of the international institutions and other resolutions are well written and good intentions. During these sessions, the members of this world parliament (UN) can argue and push a vote on delicate issues. But when it comes to execute a resolution, the will of people and the means of the institutions run suddenly short.

And so, there is a difference between the norms, the actions and the practices. The situation in Darfur requires the intervention of the international community. But the international institutions are more visible on the papers; in reality, there is a society of states with divergent agendas. On 31 of August 2006 the Security Council of the NU adopted the resolution 1706 authorizing a joint force of USA and of the UN to be sent in Darfur and asking the Sudanese government to respect that proposition. But can this resolution be effective where people are acting according to their interests?



2. International Community: a battle of interests?



At the surface, there is an apparent refusal of the Sudanese government –backed by China- to cooperate with the international community. Darfur is not Kosovo. The region is considered not in terms of people dying but in terms of economic ties with other countries of international community. Sudan‘s oil reserves has generated revenue through billions of dollars of international investment. With that money, the regime of Karthoum has bought guns and fueled the killing in the South as well now in the West.

Only one great power (USA) had made a continuing pressure on Sudanese government[1]. Meanwhile other members of the international community were reluctant to cooperate: “The initial international response to these “crimes against humanity” was anemic, and later action dilatory. From the beginning of the crisis onward, the United Nations failed at critical junctures to act against the regime, while the Chinese poured in oil investment, the Russians provided weapons, the European countries expanded trade, the Arab League offered solidarity, and African nations even helped elect Sudan to the UN Human Rights Commission” (The shame for Darfur).

Therefore the Military Humanitarian Intervention has to consider the fact that saving people’s life may include losing benefits and business for the companies and lobbies which are powerful enough in the governments and international institutions. This economic reason may explain partly the lack of will of the international community and allows different ways of intervening. It may also require the option of setting the responsibility to protect at various levels[2].



3. The responsibility to protect at the African level



According to Madeleine Albright, the problem is not a lack of mean but a lack of will to use force: “Over the past decade, a sporadic, pointless, and inconclusive war in the Democratic Republic of Congo has led to the deaths of more than 3 million people. In the Darfur region of Sudan, as many as 300,000 people have died in genocidal violence. The outbreak of killing in these countries –unlike Rwanda –was gradual rather than volcanic, giving the international community ample time to respond. It has responded, however, only slowly and feebly. The problem is not a lack of moral indignation – the violence in Darfur was widely publicized- but a failure to use force effectively”[3]. And so, we may understand the discrepancy between the indignation of the crowds shouting ‘Never again’ and the apparent inactivity of the international institutions. The responsibility to protect must be enforced by the capacity to protect people and the willingness to do so (Albright, p. 102). In other words, there is a need of having a strong army ready to protect[4].

With regard to the lack of common purpose for the members of international community, at least a consensus may emerge to provide a modicum of security by an expanded African Union force with U.S. logistical support and a mandate sufficient to deter attacks on civilians. Up to now, deployment of African Union forces has been agonizingly slow. The International Crisis Group estimates that a plan for extension to fifteen thousand troops must be done.



Conclusion



The United Nations Security Council is the right authority to take the right decision for any situation which needs a military humanitarian intervention. Their members must transcend their interests and make a right decision to vote[5]. When they could not agree, it is wise to entrust continental institution. In concrete case, it is appropriate to give a logistical support to African union forces and to allow them to intervene military whenever there is a threat to civilians in Africa. Today in Sudan a military Humanitarian Intervention is needed. It may come from the United Nations or from the African Union supported logistically by the United Nations and the United States.





Notes
[1] “Though belatedly, the United States has done the most to respond to the catastrophe, providing the lion’s share of humanitarian aid, securing corridors, declaring the atrocities genocidal, and pressing (though mostly unsuccessfully) for tough UN action against the regime. But the Bush Administration has also lauded Sudan’s cooperation in the war on terror and allowed the CIA to fly Sudan’s intelligence chief, Salah Abdallah Gosh, an architect of the Darfur atrocity, to Washington for consultation. Concerned that further sanctions on Sudan might upset the southern peace process, it also got the House to scotch tough “Darfur accountability” legislation passed by the Senate in April. To date the administration has not mounted a broad strategy to protect civilians and enable them to reconstruct their villages” (The Shame for Darfur).

[2] In the case of Darfur, evangelical publications and advocacy had forced China national Petroleum Company and many other investors to reduce their investment from ten billion dollars to seven billion dollars with the argument that the ‘blood money’ is used to eradicate people. This kind of campaign shows probably a different way of taking an international responsibility at different level. It does not affect only Karthoum; many others actors are involved in the business.

[3] Madeleine Albright, The Mighty and the Almighty. Reflections on America, God and World Affairs, New York: Harper Perennial 2006, p.
[4] “A force intended to prevent genocide must be s a serious military enterprise; it cannot be cobbled together from the bits and pieces of underfunded armies, detailed for brief periods, and assembled at the last minute. Countries must be asked to identify capable personnel who will be dedicated to the job of humanitarian response and prepared over a period of years to excel in that function”. (Albright p. 102).

[5] Their veto power must not be used, “in matters where their vital state interests are not involved, to obstruct the passage of resolutions authorizing military intervention for human protection purpose for which there is otherwise majority support”.

Karma-Yoga

LA GUERRE DU SENS: REFLEXIONS SUR LES MEDIAS ALTERNATIFS

Stand for what you believe

La Guerre du Sens: Reflexions sur les medias alternatifs
A propos de la region des Grands Lacs, des informations de tout genre sont données sur tous les espaces médiatiques. Leur provenance est aussi variable que les options à partir desquelles ces événements régionaux sont lus. On peut ranger ces médias sur plusieurs catégories: il y a les médias occidentaux avec ses clichés et ses poncifs sur les conflicts ethniques, la faillite de l’Etat et tant d’autres vérités déjà entendues. Il y a les médias Congolais et Rwandais. Les premières évoquent la thèse de l’agression, de l’ingérence et élaborent un discours à la limite de la complainte. Les autres brandissent l’argument de la sécurité et évoquent à en perdre coeur la thèse du génocide. A coté de ce 'mainstream', il y a des organisations internationales de droits de l’homme ou de conflict management qui tentent de donner la version de faits selon leur schema d’analyse. Dans ce babel d’informations,le lecteur se perd dans la dédale d’explications. Mais cela ne suffit pas. Par la magie des médias, il existe de plus en plus des sites et autres liens donnant les nouvelles avec une liberte offerte par ce boulevard d’informations mais parfois au détriment de cette profession dont le mérite dépend du respect de sa déontologie.
Cette dernière catégorie d’information a attiré notre attention. Au-delà des critiques qu’elles offrent, au-dela des exces, du radicalisme et du parti-pris qu’elles affichent, elles semblent etre soit une aberration soit un genre nouveau d’information dans un contexte où la quete de vérité en théorie comme en pratique ne semble pas aller de soi. Nous voulons bien porter un regard critique sur cette dernière catégorie d’informations.

1. Guerre du sens et sens de la guerre.

Les criteres ethiques du journalisme professionnel sont bien vrais. mais sont-ils suffisant pour rendre credibles une information aujourd'hui en RDC ? Car il faut bien prendre conscience que nous sommes dans un contexte d'anomie sociale. Nous ne disons pas qu'il faut accepter tout ce que les medias ecrivent. Nous pensons plutot que dans la situation exceptionnelle du Congo (contexte de guerre), les concepts de verite, de realite, de norme sont a construire. L'objectivite des faits que tu evoques n'est pas donne d'emblee; elle est est un horizon de sens a approcher par diverses voies. Un fait est ce qu'il est. Mais pour le dire, il emprunte plusieurs mediations langagiaires selon la position des interlocuteurs. Et c'est alors que les ideologies, les 'intentions' cachées orientent les discours. Et c'est ici que la guerre de sens prend son ampleur On crée des concepts tels que rwandophone, minorite, genocide, femicide, delit de facies etc… Leur sens varie selon la charge emotionnelle qu'ils charrient.

On evolue ainsi dans un contexte ou les referents culturels, les instances legitimatrices 'begayent', perdent leur pouvoir d'accreditation et invitent a debroussailler dans un maquis de sens. Nous avions ete pendant une annee a Bukavu a la radio diocesaine Maria Malkia pour une petite emission de samedi ('Congo Forum) avec Mr Eric Kajemba. Nous nous souvenons de toutes ces theories de la communcation dans un contexte de conflit (cognitive dissonance, projection bias, selective attention, bullet theories of effects (les effets de sens, si l'on veut) etc...

Plus simplement, voyons comment autour des annees 90, la radio-trottoir a Kin a remplace les medias officiels devenus caisse de resonance du regime mobutien a la derive: ils ne mentaient pas sur toute la ligne malgré la faiblesse 'scientifique' de leur information; les parlementaires debout donnaient l'information peu objective mais ils repondaient a une urgence sociale d'eveil democratique. Un militantisme que l'on peut condamner mais l'important c'est de percevoir a temps ces innovations sociales et ce qu'elles apportent.

2. Vigilance critique.

Ces medias alimentent l'espace public et n'apportent peut-etre que des commerages. C'est fort possible. Il est evident qu'il manque de bureau, de reporter etc… Il est evident qu'ils versent dans un catatrophisme alarmiste qui fatigue et suscite plutot le doute et la mefiance. Encore une fois, il faut le placer dans le contexte de collusion et de collision. On comprendrait alors la dimension psychologique de leur texte (toute la difference a faire entre le 'soft news' d'un show de Oprah, la depeche militaire d'un General au front, les discours d’un Ministre de l’Information en pleine periode de guerre en aout 1998 etc...(Framing theory etc...). Caton l'Ancien finissait tous ses discours par un paragraphe 'alarmiste' avec ces mots :'delenda carthago'. L'exemple vise simplement une chose: la politique editoriale d'un organe de presse oriente ses analyses malgre la variete des 'journalistes'. Apparemment, il y a des organes qui tentent d'eveiller l'attention des Congolais sur ces questions de nationalite, de pillage, de patriotisme, de nationalisme etc... Comme les differents sites des compatriotes Congolais de la diaspora... On peut les accuser de raconter des salades, ou de manipuler l’opinion des internautes ou de tomber dans des derapages a denoncer. S'il est admis qu'ils ne mentent pas sur toute la ligne, alors il ne faut pas jeter le bebe et l'eau du bassin.

3. La verite est une question de pouvoir.

Collin Powell a lu un texte bien redige, avec des chiffres impressionants sur les armes de destruction massive en Irak. Son serieux aidant, il a pu convaincre le monde, a quelques exceptions près. Qui pouvait croire que c'etait des mensonges ? La CIA ne manquent pas d'investigateurs 'professionnels', des specialistes de l'information, de l'espionnage et du contre-espionage, des strateges de tous bords. Il ne leur manquent pas de bureaux, d'antennes, des agents visibles ou invisibles etc... Encore une fois, nous sommes dans un contexte de conflit international et du role que l'information donne aux decisions politiques. Les trois 'tamis' y perdent leur pertinence epistemologique. La manipulation ideologique echappe superbement a ces criteres.

L'opinion publique se cree. On a donc vu des journalistes 'professionnels' maquiller les faits, proferer des louanges sur la democratie au Rwanda avec des sources exactes, des chiffres economiques vraisemblables, des interviews impressionnantes et dans tous les sens etc...Nous pouvons analyser la maniere dont le genocide rwandais est presente. Et a cote de ce battage mediatique reussi, les analyses pertinentes, le journalisme d'investigation d'un independant comme Charles Onana, Keith Harmon ou David Barou etc... ont peu d'echo. Pourquoi ? Ils ont sans doute des adresses exactes mais peut etre pas de bureau, ni de budget consequent. C'est sur des blogs, des 'mini-sites' que nous recevons de portions de verite, des revelations qui nous laissent desempares. Ceci n'est pas dit pour credibiliser tous les textes des coupagistes . C'est juste pour attirer l'attention sur cette forme d'information facilitee par l'internet et ravivee par ce contexte de violence. Si l'on y est attentif, on y decouvrira, outre l'anatheme qui la condamne, des "heterotopies" (M.Foucault) souvent produites par d'autres manieres de dechiffrer les evenements.

En des mots plus simples, il s'agit de considerer ce journalisme comme une forme de discours inedite mais qui est porteuse de sens.Citez moi seulement un seul Etat en ce 21 siecle qui a eu 4 vice-presidents. C'etait une monstruosite juridique pour certains et pour d'autres une innovation politique par la force des choses. Il en est ainsi de ces organes.Nous sommes a un tournant historique ou des nouvelles pratiques sociales prennent jour. Il faudrait plutot theoriser ces formes d'architecture verbale ou 'scripturale' pour evidememnt en mesurer les limites mais peut etre aussi pour saisir la productivite poetique de leurs contradictions, de leurs lignes de fracture, de leurs exces.

Mon objection semble theorique.Mais en fait, elle pose la question non pas de savoir ce que font les ennemis ou les amis du Congo mais celle de notre capacite de transgression epistemologique cad de changer les criteres, de forger des concepts, de re-enchanter notre imaginaire social pour liberer la parole, debloquer l'inventivite sans sombrer dans la folies des langages. Quand allons-nous faire admettre au monde entier les 'genocides' ou les 'femicides' congolais auquels nous assistons impuissants ? Quand allons -nous theoriser l'holocauste congolais de Leopold II avec ses dix millions de morts ? Ici, on bute aux vocables; on tombe dans le piege de la comparaison; on soupese les maux et selon les affinities electives on noircit un tableau pour donner plus d’eclat au linceuil blanc de l’autre.

Il y a bientot douze ans (1996) , les medias favorables aux rebelles annoncaient la chute des villes bien avant l'arrivee des troupes de l'AFDL. A Kinshasa, nous nous interrogions sur le sens de cette guerre de l'Est. Nous balayions du revers de la main les informations 'bizarres' sur des accords de Lemera, sur des rebelles erythreens, lumumbistes, tutsi... un melange du tout. Plus tard, nous comprimes que nous etions bien deja dans une guerre de sens comme signification et orientation. Cet organe 'confidentiel' avec ses mythologies et ses 'revelations' sensationnelles' nous invitent simplement a prendre conscience de l'envers de la realite.

Karma-Yoga

NEPAD: UNE AUTRE TROUVAILLE DES LEADERS AFRICAINS ?

Mr Wade et Mlle Rice

NEPAD: UNE AUTRE TROUVAILLE DES DIRIGEANTS AFRICAINS ?

Hier, après les cours, je suis allé retirer quelques livres à la bibliothèque. En jetant un coup d’oeil du coté de JFK Jr Forum, je constatais que l‘Institute of Politics’ organisait un ‘public address’ sur le “SENEGAL’S EXPERIENCE: A LESSON OF DEMOCRACY’. L’orateur était bien le président sénégalais. Le speech n’était pas vraiment un ‘lecture’ mais la ‘passion’ de l’homme d’Etat était palpable. Il a évoqué l’histoire politique de son pays depuis l’indépendence jusqu’à son combat pour la démocratie et les efforts de son gouvernement pour le redressement économique du pays. Les auditeurs ont apprecié la liberté de ton et l’humour de l’ancien opposant au régime de Senghor (puis de Diouf). Je voudrais vous faire part de quelques questions soulevées et les re-poser autrement.

1.L’UNION AFRICAINE: De l’Union Africaine vers les Etats-unis d’Afrique, ou en sont les Africains ? Me Wade se dit fier d’etre un heritier de Nkrumah. Il estime que cette union peut commencer avec 15 ou 20 pays. Les autres pays n’auront qu’a suivre progressivement, la contrainte economique de la mondialisation aidant. En l’ecoutant, je pensais a mes anciens etudiants seminaristes de Muresa (Bukavu) et de Ngidi (Boma) avec qui nous conversions sur ces questions lorsque vers midi l’attention se relache, l’esprit se fatigue a suivre les meandres de la metaphysique et les sinuosites de la cosmologie. Une evasion ? Me Wade revait a haute voix. Pour les Congolais qui refusent le reve, il faudra s’appliquer a penser a l’education universitaire, a defaut du futur synode africain. Ou en sommes-nous ? Au fond, qu’est-ce que l’Afrique ? L’Eglise, l’Etat, la Glocalisation (global-local) ?

2.Le NEPAD: il a fièrement présenté son Plan Omega (en 18 objectifs) bien semblable au “Millenium development Goals” bien cher à J. Sachs. Dans la salle, je pensais aux chantiers de Joseph Kabila (à lui seul ou à tous les Congolais ?). A la difference de Me Wade qui a reconnu l’echec du Nepad, JK et consort ne sont pas prets a evaluer annuellement leurs performances politiques et economiques. Revenons a Me Wade. Avec Mr Mbeki, il compte relancer le projet en decembre. Mais la question demeure: que signifie ce ‘partenariat’ sinon une forme larvee de dependance ? Peut-on fonder le developpement sur des prets et sur l’aumone etrangere ? Sans donner dans le panneau de la theorie de la deconnexion, on ne peut pas ne pas penser a la cooperation interafricaine si vraiment on croit a l’integration economique indispensable a ces futurs Etats Unis d’Afrique. Que sont devenues ces communautes economiques regionales ? Qu’en est-il des marches interieurs ? Je voudrais bien etaler mon ignorance et mon scepticisme ici. En tous cas, dans la salle, Me Wade brandissait joyeusement la maquette de la statue de la Renaissance en construction a Dakar. On veut bien croire a cette Renaissance Africaine. Mais il y a si longtemps que nous avons ete sevres des mots et gavés des monuments… a defaut d’emoluments. Que represente la production africaine dans l’economie mondiale ? Il semble que c’est moins de 3%…

3. RELATIONS AVEC L’EUROPE: Me Wade se dit plus enthousiaste a cooperer avec la Chine parce que c’est plus rapide et moins couteux. Apparemment le Congo semble s’engager dans la meme voie. A-t-on reflechi a long terme aux ‘effets collateraux’ de cette cooperation sino-congolaise ? Les Congolais ont-ils suffisamment pense aux petits entrepreneurs ou ‘debrouillards’ congolais que le geant chinois avalera en inondant le marche congolais des chinoiseries ? Je pense par exemple, aux petits vendeurs des oeufs (a Kimwenza) que les enterprises chinoises ‘phagocyteront’ a bas prix en quantite justement industrielle. Et cette main d’oeuvre importee de Chine face a la maree montante des chomeurs kinois ou congolais ? Beneficier d’un hopital ou d’un stade construit cle en main est-ce cela le developpement ? Les retombees sociales sont elles rellement visiblement positives ? Du trompe-l’oeil. Mr le president, sur les relations avec l”Europe ou l’Inde, c’est echanger bonnet blanc contre blanc bonnet.

4. L’IMMIGRATION CHOISIE: Me Wade a litteralement pouffé de rire lorsqu’un auditeur lui a demande son opinion sur le discours de Mr Sarkhozy a l’universite Cheikh Anta Diop. Il a reconnu que les Chefs d’Etat lisent bon nombre de discours qu’ils n’écrivent meme pas. Sarkozy serait plus raisonnable que les propos qu’il a debités a Dakar. Me Wade, qui affirme etre son ami, a dit lui avoir propose l’immigration concertee et non pas choisie. Jeu de mots ? La vraie question c’est de savoir comment arreter le flux migratoire, comment aider les Africains a etre vraiment chez eux. Je vois encore ces journaliers kinois qui travaillent huit heures en ville pour un salaire de 1600 FC. Concertes ou choisis, les Africains finissent par partir, parfois au peril de leur vie, traversant la mer sur des freles embarcations et finissant dans les geoles espagnoles ou marocaines. La guerre, la misere, le chomage… Je pensais aux refugies congolais rencontres au camp de Tongogara au Zimbabwe. A quand leur retour ?

5. LE ZIMBABWE: nous avions suivi le discours enflamme de Mugabe a l’ONU. En reponse a la question, Me Wade estime que Sir Mugabe a raison. Mais il y a une maniere sage de proceder pour ne pas retourner l’opinion contre soi. Car on ne peut pas, du jour au lendemain, deposseder les proprietaires Blancs de leurs biens. Dans la salle, je pensais a la fameuse zairianisation et a la Commission des biens mal acquis. Ou sont ces Congolais qui, a la CNS, promettaient, la mains sur le coeur, de restituer a l’Etat tous les biens spolies ? Et ces contrats revisites, allons-nous fermer les yeux sur les prebendes empoches par les ‘commissionaires’ et mandataires ‘ vereux ? La democratie c’est plus que de la calligraphie sur un bulletin de vote; c’est aussi la rigueur de la Loi qui rend un pays gouvernable.

La séance a dure une heure. Le public etait environ 300. Constat: les questions provenaient des Europeens et des Americains tandis que les applaudissements inattendus fusaient du cote des Africains, notamment des Senegalais comme sur un terrain de football. Une division continentale du… spectacle !

Karma-Yoga

COMPASSION: BETWEEN LOVE AND RULE ?

Stand for what you believe






COMPASSION: BETWEEN LOVE AND RULE ?

September 21, 2008: “Grace was given to each of us according to the measure of Christ’s gift” (Eph.4:7)

This evening, we have come to worship the Lord. How does he speak to us? What is he telling us now? God wants to tell us that he treats us with a love that we could never have deserved. He is near to all who call upon him.

From the first reading,the prophet Isaiah: “Seek the Lord while he may be found, call him while he is near”. Does he mean that God wants to play blind man’s buff : sometimes he disappears and then he appears again, back and forth? In fact, the prophet is responding to Jewish people living in exile in Babylon. In the nightmare of deprivation and suffering, the Jewish people start to question the presence of God in their life: “where is God who pretends to protect us? Why are we suffering so much? Why God has abandoned us? Why God is indifferent to our situation? Why God is so far from us?”

In our journey on this world, some troubles may happen to us and shake our faith. We may be tempted to doubt. We start to think: “maybe God is upset. Maybe God does not hear my prayer. Maybe God wants to punish me for this and that. Maybe maybe…”. These negative thoughts about God can undermine our relationship with Him. The prophet Isaiah wants to tell us this simple truth: when we doubt about God’s presence, we chose ourselves to stay far from him. Our human thoughts always keep us in a position of victim: we judge ourselves, we condemn ourselves, we try to justify our behavior and so on…. This way of thinking may affect our relationship with God.

Today, God wants to tell us that his thoughts are not our thoughts, his ways are not our ways. When we doubt, God always continue to trust us. When we condemn ourselves, God always shows mercy: he is generous in forgiving, slow to anger and of great kindness, good to all and compassionate towards all his works. Today God wants to welcome us with open arms. Let us forsake our old way of thinking and accept his offer with gratitude.

Today’ gospel emphases about God’s measureless generosity. The kingdom of heaven is like a landowner who went out at dawn to hire laborers for his vineyard. At the end of the day, he gave equal wage to all of them, despite their different work.

Once again, we may think about our own way of proceeding: we are paid according to our work. We are rewarded according to our merit. But with God, it is not a human justice of business; it is an abundance of love, compassion and grace. In a relentless way, God goes out himself to find laborers (five times).He shows his willingness to hire the “rejects’ and his desire to pay them a full day’s wage. The love of heaven takes the initiative in seeking us out. The love of heaven chooses us despite our utter unworthiness. The love of heaven is lavish in its self-gift to us (Magnificat September 2008). “Every man, whoever he is, whatever he possesses and whatever he is capable of doing, owes all this to God the creator of the universe” (Maximilian Kolbe). The prodigal son and the good son, the publicans and the Pharisees, the pagans converted, the last thief on the cross, all of them are God’s children.

Therefore, what do we expect from God? More love. And so, let us pray that God may strengthen our faith and give the wisdom to discern his actions of love and compassion in our daily life. Let us pray that he may help us to serve him with generosity.

BEING MYSTIC AND 'POLITIK' IN AFRICA

Stand for what you believe







WITH TERESA OF CHILD JESUS, BEING MYSTIC AND POLITIK IN AFRICA

Today is the feast of Saint Therese of the Child Jesus. From the readings of today, what can we say with regard to our identity of Muntu and to the spirituality of St Therese? This is one of the responses: we are called to be more and more mystic and politic. Being mystic like Therese and doing politics like any Jesuit trying to see and to love the world as Jesus did. This passage from the GC 35 can epitomize that particular Jesuit way of proceeding: “Being and doing; contemplation and action; prayer and prophetic living; being and completely united with Christ and completely inserted into the world with him as an apostolic body: all of these polarities mark deeply the life of a Jesuit and express both its essence and its possibilities”. “Our lives must provoke the questions, ‘who are you, that you do these things’. Because “our deep love of God and our passion for this world has set us on fire” (Decree 2, 8-9). Brothers, Therese had a deep love for God. With her help, we can evaluate our great passion for God in Africa.

She lives a life of obscurity in the convent of Lisieux (France). Her preference for hidden sacrifice did indeed convert souls: “I prefer the monotony of obscure sacrifice to all ecstasies. To pick up a pin for love can convert a soul”. She never left her convent but today she is the patron saint of missionaries. Her love was greater than the entire universe. One day she wrote: “I want to spend my heaven by doing good”. Despite these wonderful graces she received, she had terrible moments of dryness in her life: “I see a wall. It is painful. Where are you Lord?” It is like Job who, in the first reading, repeatedly confesses about God: “Should he come near me, I see him not; should he pass by, I am not aware of him”. But, at the end of his journey, Job said: “I had heard of you by word of mouth, but now my eye has seen you”(Job 42,5). Like Job, Therese did not give up. It was a long journey of search, trial, but with love and confidence. The encounter was wonderful. Therese decided to spend her heaven by doing good. Similar experience with other mystic. Ignatius decided to go to Jerusalem. St John of the Cross started to write about the vivid flame of love. St Augustine exclaimed: “O Beauty, late I loved you…”. Yes, it is an emotional love and a practical wisdom. It is a fire. The only fire which makes us able to leave our family and to follow Jesus.

Brothers, they are many interpretations about the gospel of today. Do you remember one of them in the Noviciate. During the first week, we were asked to read the general exam of the Constitutions: “They will learn to say they had a mothers and a father etc…Even more: we used to joke that we are ready to follow Jesus even in the cave of Ossama. But today, I would like to draw your attention on our real motivation as Jesuit following Christ. Why do we have to follow Him? It is because of his message of the Kingdom. I know how Alfred de Loisy mocked that notion, how some revolutionary thinkers misinterpreted the notion, how the fastidious study of exegesis or lengthy speculation has paradoxically stuffed up our creativity and enthusiasm about that reality. But still I invite you to consider the Kingdom not as a metaphor but as an existential truth we live for. It is more than a dream; it a good news that gives us the courage to leave our family and to set a fire of love throughout the world.

Brothers, the Kingdom of God is a promise which can gives us the strength to live. In any continent, people share this Kingdom story in different ways: a civil religion, grand narrative, concrete utopia for which they live and die. In Africa, there is a black hole and a dark sky without any brilliant narrative to enlighten our future. We need a radiant project to shape more clearly our expectations. We have to turn the page of afro-pessimism by bringing the great vision of this kingdom and the kind of leadership that Jesus offers to us.
The kingdom of God gives us the grace of being in motion from God and for others. It calls us to trace the footprints of God wherever we are, to appreciate the value of daily life, the power of truth, the consistency of regular tasks, the grace of being human and of seeing the reality with the lens of love and hope.

What can we learn from Therese of the Child Jesus? It is to be with ordinary people and to give them value, to let them know that they have the power of light within them, they can encounter God in their daily life, that God “will never ask from them sacrifices above their strength”. Do you remember when Mandela rose his arm and sang “Nkosi Sikeleli Africa? South Africans believed that a new day has come for them. Today we have more than Mandela. Jesus is telling us: stand up and move on… Set a hand to the plow… Don’t look back… Don’t go back to what is left behind… The future will be bright with me because I am the Light. Brothers, God never lies. His Kingdom is not a metaphor. The question is: “Do we believe that? How do we live that reality in the small details of our daily life like Therese? Are we all fired up and ready to go with Jesus Eucharist? Let us pray for that.

EPIPHANIE:RASSEMBLER DANS L'UNITE LES ENFANTS DE DIEU

L’EPIPHANIE DU SEIGNEUR (7 Janvier 2008):RASSEMBLER DANS L'UNITE...

“Draw us beyond the limits which this world imposes,
to the life where your Spirit makes all life complete” (Opening Prayer).
C’est le premier dimanche de l’annee 2008. Je voudrais faire ce partage avec tous ceux qui escomptemt des nouvelles alternatives de paix au seuil de l’année 2008 pleine des promesses et de défis, à la veille de la Conference de Goma sur la paix, la sécurité et le développement de deux Kivu, au lendemain des élections présidentielles dans un Kenya secoué par la violence et traverse par des incertitudes. Méitons l’Epiphanie du Prince de Paix en considerant particulierement ce pelerinage des Rois Mages comme notre propre quete de lumiere dans l'ordre chaotique ou le chaos apparent du monde interieur et exterieur.

1. L'ESPERANCE. (Isaiah 60:1-6)

(Your light has come, the glory of the Lord shines upon you).

Le prophete annonce la venue du Messie qui apporte la lumiere de la delivrance dans la nuit de l’exil. Cette metaphore de lumiere-tenebre est propre aussi bien au registre politique qu’au discours religieux. La lumiere evoque la grace divine a l’oeuvre dans le monde et dans les coeurs. Pour un peuple qui a longtemps marche, ployant sous le joug de la dictature dans la mi-nuit postcoloniale, ce lumineux message est porteur d’esperance. Au niveau personnel, une annee nouvelle commence, avec sa part de resolutions et de repetitions. La tentation est reelle baisser les bras devant certaines situations a ameliorer. Quid novi sub sole ? Rien. Pourtant l’etoile de l’Epiphanie nous invite a renouveller notre confiance en ce Dieu qui fait toutes choses nouvelles. Ce travail de la grace a lieu dans le dynamisme d’esperance propre a tout existant pelerin en ce monde (Homo viator). Quelle que soit la longueur crucifiante de l’attente ou la massivite troublante de defis ou problemes, que jamais ne deserte nos coeurs cette Esperance prophetique en un monde serti de lumiere et de nouveautes. Au bout du tunnel et, nous osons ajouter, dans le tunnel, il y a la lumiere de Dieu: Upon you the Lord shines, and over you appears his glory. Rallumons cette lumiere de l’Esperance a Nairobi, a Karachi, a Goma, a Rome et partout dans le monde.

2. L'UNITE ( Ephesians 3:2-3A, 5-6).

(That the Gentiles are coheirs, members of the same body, and copartners in the promise in Christ Jesus).

Les paiens deviennent co-heritiers des promesses reservees au peuple elu ! C’est bien reussi cette ruse de Paul de Tarse d’universaliser l’ideologie religieuse d’une petite secte tribale par le detour d’un Christ devenu universel ! Au regard de l’histoire de l’Eglise catholique romaine, certains sont tard venus. Au Concile Vatican I, quelques eveques missionnaires demandaient au Pape Pie IX de delivrer les Noirs de la malediction de Cham. Comment ce texte paulinien etait-il medite ? La religion etait-elle si loin de l’ethique ? Au-dela de ces questions difficiles et parfois penibles sur la Mission, le dialogue interreligieux, le salut etc, il y a seulement la detresse de tous les mortels tenus par le lien fragile de la vie, en quete de lumiere. Platon theorise sur la caverne, Isaie evoque les tenebres couvrant la terre et d’autres chantent dans la ‘vallee de larmes’. Bien avant l’Epiphanie, il y a eu des théophanies et des hierophanies. La quete des Mages n’est-elle pas propre a tout mortel de quelque horizon qu’il provienne: Hutu ou Tutsi, Kikuyu ou Luo, Rwandais ou Kivutien, Blanc ou Noir, Catholique ou Protestant, Musulman ou Chretien, Juif ou Paien, Grec ou Barbare. Tous les hommes errant sur cette terre en quete de repere et de sens. Ils esperent trouver. Des lors pourquoi ne pas nous donner la main dans cette quete tout a la fois personelle et commune ? Le 31 decembre 2007, nous nous sommes retrouves a Times Square (NYC) vers minuit pour contempler le grand ballon de lumiere 2008. Sur les arteres, il y avait des Asiatiques, des Latino-Americains, des Africains, des Caucasiens, Hommes et Femmes, Jeunes et Vieux etc… Un seul point commun: nous attendions avec excitation cette lumiere annoncee. Puis soudain, les cris de joie fusaient de partout: ‘Happy New Year’, ‘Bonne Annee’, ‘Buanana’(en Kiyombe!). Pentecote linguistique postmoderne ! Une fraternite universelle vibraient dans les coeurs depuis les touristes Japonais aux immigres Bresiliens en passant par les Black Americans. Je demandais a mon voisin ou etait finalement cette fameux ballon. Rien! Qu’importe ! Nous etions la, en vie, membres du meme corps, coheritiers avec Jesus. Chimere derisoire de quelques illumines ? Peut-etre mais c’etait a quelques lieux du siege des Nations-Unis, symbole de cette fraternite des peuples. Travaillons avec Jesus a rassembler dans l’unite les enfants de Dieu disperses, ou que nous soyons et quoi que nous fassions.

3. LA COMPASSION (Matthew 2:1-12)

"They were overjoyed at seeing the star".

Il appartient peut etre a chacun de considerer sa propre marche depuis la ou il est jusqu’au point ou il en est: pelerin sur le chemin de Damas, sur la montagne de Mangengenge, dans les deserts interieurs du doute, dans l’exhaltation de la rencontre decisive etc A chacun d’ecouter cette parole divine: Je veux te donner ce que tu cherches desesperemment. A ceux qui cherchent vraiment Dieu (c’est sans doute le cas pour nous tous!), voici, a titre illustratife, une version corrigee et augmentee de l’histoire du quatrieme mage. En effet, le quatrieme mage etait en retard par rapport a ses voisins parce qu’il avait des urgences de derniere minute. Sur son chemin vers Bethleem, il rencontra des mendiants, des malades, des accidentes a qui il distribua tous les cadeaux initialement destines a l’enfant Jesus. Et lorsqu’il arriva devant la creche, il s’ecroula de fatigue et se mit a lutter contre le sommeil devant l’enfant-Dieu. Il voulait bien tenir l’enfant-Jesus pour qui il n’avait plus aucun cadeau mais le sommeil venait a bout de ce saint desir. Son aspect particulier attira l’attention de Maman Marie toujours prevenante et attentive aux humains. Recevant en mains propres les nombreux cadeaux des mages et des bergers, celle-ci ne savait comment tenir en meme temps Notre Seigneur, Joseph etant parti chercher quelques medicaments. Elle tendit l’enfant au mage fatigue mais tout heureux tandis qu’elle honorait ses visiteurs en recevant avec courtoisie leurs presents. Puissions-nous etre le Quatrieme Roi Mage. Que la Parole et l’Eucharistie recus chaque jour nous éclairent pour voir dans le visage de l’autre la trace de l’Autre et dans les actes de la vie les signes de la main de Dieu devenu homme.

Bu-MAKAYA

Barack Obama A new day has come

Stand for what you believe

LA MORT C'EST POUR LES AUTRES...

LA MORT, C'EST POUR LES AUTRES...

Nous venons de regarder les images du crash survenu a Goma.C'est tragi-comique de voir des jeunes gens eteindre les flammes avec des casseroles d'eau en plastique. On y voit egalement des mamans lever les mains au ciel couvert de fumee. D'autres, pres d'une morgue improvisee, s'effondrent sur le sol... L'emotion, la detresse, peut etre la fatigue. Goma: la guerre, le volcan, le crash.... Ce drame fera l'objet des commentaires dans la presse congolaise. Sans plus... l'esprit s'engourdit et la conscience s'assoupit dans l'habitude des malheurs congolais... Evidemment aucun ministre n'est mort. Aucun senateur. Aucun depute. Seulement ces morts sans nom. Les cercueils volants en RDC ne nous preoccupent pas encore jusqu'au jour ou le bilan atteindra des proportions inquietantes pour la communaute internationale...Doit-il en etre ainsi ?

Nous avons encore a l'esprit la catastrophe de Type KA il y a quelques annees. Et tout recemment celle de Ndjili. Les parlementaires ergotent encore sur la culpabilite de X et de Y. Qui en parle encore ? L'amnesie, le fatalisme, le pessimisme qui embouchent les trompettes de l'avenir. Tous, nous baissons les bras devant le mur infranchissable de problemes: corruption, guerre, pauvrete etc... Les malheurs finissent par anemier la bonne conscience et les meilleures volontes flanchent. Pourtant, comme ecrivait l'ancien jesuite poete Kasereka dans 'Le Chiffonier de l'espoir': 'Je refuse de tourner le dos au soleil qui se leve'. Non pas au soleil qui se leve chaque matin mais a celui de l'enthousiasme democratique des annees 90, celui de recentes elections ou sous la pluie battante les Kinois affluaient aux urnes pour le deuxieme tour. Ils croyaient reellement au changement.

Quelques considerations:

1.Dans ce meme aeroport, Mr Vital Kamerhe a failli y mourir. Et il a ete constate que la piste d'atterissage -raccourcie par les larves- avait besoin de refection (de prolongement). Mr le president du parlement s'est-il soucie de l'etat de cet aeroport apres son perilleux voyage ?

2. Apres la catastrophe de Type KA, il a ete reconnu que les marches, les quartiers populeux devraient etre construits loin de ces 'pistes de la mort'. Les Congolais attendent-ils une autre catastrophe pour aller tirer des decombres des corps deja calcines ?

3.Depuis 1996, 20 accidents aeriens ont eu lieu en RDC,semble-t-il. Et toujours, pas d'enquetes ou pas de resultats de ces enquetes sans aboutissement. Et ces engins de mort continuent de circuler sous pretexte qu'ils desservent le pays. Les hommes au pouvoir et les businessmen sont-ils 'non-coupables' de ces cadavres congolais ?

4. Les eveques ont pris la parole. Leur rhetorique -assez volontariste ces derniers temps- est loin de mobiliser leurs ouailles. Ils sont aussi faibles de la faiblesse de leur troupeaux egares aussi bien dans les marches et les hopitaux qu'au Parlement et au Senat. Des femmes violees massivement. Des trains qui deraillent.Des bateaux qui chavirent.Des grands camions qui se renversent. Et des avions qui tuent. Les congolais vivent ces tragedies sans plus etre capable meme de 'remuer le doigt'. Apres 18 ans d'une democratie 'manquee' (24.04.1990-24.04.2008), les Peres eveques ne devraient-ils pas changer de goupion pour griller les sorciers congolais ?

Il est temps de preparer les elections de 2011. En 2006, nous avions rate de renouveller la classe politique congolaise. la societe civile peut faire plus et autrement que de distribuer les 'kit' et de compter les voix bien apres la publication des resultats. Dire que l'Eglise ne peut soutenir des candidats c'est consacrer le triomphe des politiciens congolais qui exploitent si bien cette ecclesiologie contestable et cette incapacite d'organisation du peuple congolais.

Karma-Yoga

LIVING IN A BROKEN WORLD

HOMILY (Monday, April 14, 2008): LIVING IN A BROKEN WORLD

Ezekiel 34:11-13:God has then granted life-giving repentance to the Gentiles too.
John 10:11-18: A good shepherd lay down his life for the sheep.

The readings are all about the leadership of the good shepherd giving his life for his sheep, especially in times of danger. God takes care of his people, not only in Israel but all over the world. We want to give a contextual hermeneutics of these texts in three points: first, the danger of discrimination between Jews and Gentiles in the same community of Jesus’ followers; second, the contrast between the Good Shepherd and the hired man; third, the call to lay down his life for others.

1. The danger of discrimination: what is going on?

The circumcised believers confronted Peter, saying, “You entered the house of uncircumcised people and ate with them”. But Peter replied: “God has given them the same gift he gave to us when we came to believe in the Lord Jesus Christ…” Peter and other believers live in a divided world: Jews vs Gentiles, Chosen people vs heathen people; Romans vs Barbarians; circumcised vs uncircumcised and so on …Throughout history, people live in these unfriendly divisions and classifications: one drop law here, religious casts there and so on… Some weeks ago, I was reading a novel of William Faulkner (Light of August) to understand the social impact of Jim Crow Laws on popular American culture some decades ago: isolation, alienation, racial identity, blood and so on... Apartheid laws in South Africa, Nuremberg laws in Germany, Indian reservation here, casts divisions in India etc… all these social, economic, religious divisions have shaped today our way of thinking and living in a wounded world. The danger today is not a wolf; it is those discriminations which make people fragile, weak and frightened. In the context of scarcity, these people fight desperately to survive.

In the Spiritual Exercises of St Ignatius, the Trinity looks at the world and said: “Let’s a redeem humankind”. Then Jesus was sent to gather people as God’s family under the flag of the good shepherd. That is why he said in the gospel: “there will be one flock, one shepherd. This is why my father loves me, because I lay down my life in order to take it up again”. But the Jews did not understand the grace given to Gentiles. Reading this text of the Acts of the Apostles, I remember what I heard during the last STL colloquium about the Catholic Church in Louisianna: there are Catholic parishes for white Christians and for Black Christians. All of them are united by only one bridge, the cemetery where people are all equal and free from all anxieties. From Jerusalem to Louisianna, the distance is not big. There are many other examples where religion fails to unite the casts, where politics divide people and economics push to death. The danger is not the wolf outside; it is the failure of the redemptive project for humankind because of that cultural bias, social prejudice, political division. Today Professor Jeffrey Sachs from Columbia University will give a lecture at Harvard on poverty in a crowded planet. Indeed, economical inequalities are growing to the extent that the world is becoming ‘a graveyard of shattered hopes and an open wound that threatens world security”. To heal the world, Christianity as presented in the first reading, has to move from Jewish sect to become a world community of love and faith.

2. The good shepherd and the hired man: How does Jesus act?

Brothers, many of you have worked in hospitals, in refugee camps, in prisons, in the streets. We have experienced how life is so fragile. The meaning of the good shepherd becomes significant: to protect life. Like Walter Mondale in 1984 and his successors Democrats in 2008 using the ad of danger, Jesus used the parable of a frightening wolf. But instead of playing the easy game of fueling fear, he defuses the potential crisis of otherness by gathering people: “I have other sheep that do not belong to this fold. These also I must lead, and they will hear my voice…”. In fact, Jesus reminds us that he does more than vote for a bill called “Responsibility to protect”. He does more than give solutions to problems of life. He is Life (Zoe), always ready to give and to protect life.

Then, like any good speaker, he compares himself by contrast with a hired man. When he sees the wolf attacking, the hired man runs away “because he works for pay and has no concern for the sheep”. Indeed, brothers, money may corrupt minds and hearts of people. Just an example: in 2003, 17 thousands soldiers from the United Nations were hired in DRC to observe the process of peacekeeping and the elections. These observers were paid to count the number of the dead and to make the report after any clash between Congolese army and rebels. Any time the situation became worse, they were the first to run away, leaving people entangled in the trap of death. The irony is that they were so well-paid that they did not want to stop war. Abusing their power, they exchanged food with sex with hungry women and girls. Powerless, we saw the behavior of these hired men with humiliation and anger.

Brothers, when Jesus talks about hired man unable to protect the weak sheep, we may think about these companies which make money on war, those pharmaceutical industries making money on disease and scourge decimating powerless people. But maybe, we may think about ourselves when we find many excuses to run away from any emergency to protect and to rescue. Have we ever met homeless people at Harvard Square barely covered in the cold winter? We usually find good reasons to close our eyes: “I do not have spare change; it is not my business; the challenge is bigger than my mean; I will lose my position; Darfur and Tibet are so far from here, etc…”. We call it realism, wisdom, facilities argument and so on…

3. The call to lay down his life: what to do this evening?

Brothers, when we understand how the material coltan is taken from Lubutu and becomes a part of our cell phone, how the oxygen we breathe comes from the Amazon forest, how the danger of uranium depletum in the nuclear industry, the danger of global warming and so on… threatens all human beings, then we understand how connected we are to each other. We understand that we share the same fate of humankind and we need a leadership of protection of life.

We are telling the story of Lord Jesus the good shepherd leading the Church in this broken world. It is fine. So what? There are no recommendations. Instead, I would like to share with you two stories. I took the first from a book of Karen Amstrong. “One day in Auschwitz, a group of Jews put God on trial. They charged him with cruelty and betrayal. Like Job, they found no consolation in the usual answers to the problem of evil and suffering in the midst of this current obscenity. They could find no excuse for God, no extenuating circumstances, so they found him guilty and, presumably, worthy to death. The Rabbi pronounced the verdict. Then he looked up and said that the trial was over: it was time for the evening prayer”. Again, what comes next? Let’s go together with Jesus to heal the world and to protect people.

The second story took place in Mogadishu (in Somalia) during the “Operation Restore Hope”. An American Marine was looking for a military informer living beyond the red line, in a deadly region of war. A boy of nine years old knew the hidden location and volunteers to escort him. The soldier hesitated but no one was ready to go, except that little boy. Putting his little hand on the weathered hand of the warrior, the boy started walking until they crossed the red line and arrived. Impressed by the courage of the boy, the Marine asked him what he wanted to do when he will become adult. Reassured by such a protection of the soldier, the boy replied: “I want to be alive”. To celebrate the Good Shepherd is to protect people, to help them to stay alive and in good shape and to tell them “Good to see you” or “Salamu” or “Nice to meet you”. To lay down our live is to pray like Father Timothy: “Dearest Lord, teach me to be generous, teach me to serve as you deserve, to give and not to count the cost, to fight and not to heed the wounds, to toil and not to seek for the rest, to labor and not to ask for reward. Save that of knowing that I am doing your WILL”.
Emmanuel BUEYA sj